COMPTAGE
campagne 2024
La campagne 2024 du comptage ornithologique d’Eyne : un spectacle grandiose au service de la biodiversité
Chaque automne, le plateau d’Eyne, en Cerdagne, devient le théâtre d’un spectacle époustouflant : le passage de centaines de milliers d’oiseaux migrateurs, des majestueuses Cigognes blanches aux puissants Circaètes Jean-le-Blanc. Reconnu depuis les années 1990 comme l’un des cinq principaux sites de comptage des Pyrénées, le spot d’Eyne a brillé en 2024 grâce à la campagne orchestrée par le Collectif Eyne. Entre le 15 août et le 15 octobre, ornithologues professionnels et bénévoles ont uni leurs forces pour observer, compter et protéger ces voyageurs ailés.
Un site unique, une mission cruciale
Situé sur la D33 entre le Col de la Perche et le village d’Eyne, ce couloir migratoire exceptionnel permet de recenser près de 100 espèces, des Hirondelles rustiques aux Bondrées apivores. En 2024, pas moins de 23 272 oiseaux, répartis sur 53 espèces, ont été dénombrés entre le 15 août et le 20 septembre. Un pic mémorable ? Le 2 septembre, avec 3 400 Bondrées apivores survolant le site en une seule journée ! Eyne se distingue particulièrement pour le Circaète Jean-le-Blanc, dont il est le premier site français de comptage postnuptial, et le troisième en Europe. Ces données, saisies en temps réel sur Trektellen, alimentent des bases scientifiques comme migraction.net, contribuant à surveiller l’état des populations et à alerter sur les menaces pesant sur la biodiversité.
Une aventure collective
Sous la houlette de Matthis Esnault, spotteur professionnel, et avec le soutien d’associations comme CerCa Nature et le Groupe Ornithologique du Roussillon, le Collectif Eyne a renforcé en 2024 son protocole de suivi. « Observer un oiseau, c’est noter son espèce, sa trajectoire, son comportement. C’est exigeant, mais tellement gratifiant », explique Matthis. Les bénévoles, dont certains formés à Batumi, capitale mondiale de la migration des rapaces, jouent un rôle clé. Le public est également invité à rejoindre cette aventure : aucune expertise n’est requise pour venir observer ou poser des questions aux ornithologues sur place.
Des retombées pour l’avenir
Les comptages d’Eyne ne sont pas qu’un spectacle : ils ont des impacts concrets. Dans les années 1990, ces suivis ont permis de classer le Milan royal en danger, entraînant un plan de restauration. Aujourd’hui, ils aident à comprendre les effets du changement climatique sur les migrations. En 2024, une Cigogne blanche baguée en Suisse, repérée à Eyne, a rappelé l’importance des réseaux internationaux de suivi.
Rejoignez le mouvement !
Vous souhaitez découvrir ce ballet céleste ? Rendez-vous au spot d’Eyne jusqu’au 15 octobre, ou participez aux animations organisées par le Collectif Eyne. Pour soutenir ce travail essentiel, contribuez à la cagnotte sur www.helloasso.com/associations/collectif-eyne ou contactez l’équipe à . Ensemble, protégeons les oiseaux migrateurs et la richesse de notre patrimoine naturel !
Sources : Collectif Eyne, L’Indépendant (21/09/2024), migraction.net
